KICKSTARTER PROJECT UPDATE #17 (français)

6eme semaine

15 mars 2014

Chers amis et supporters,

Je vous demande pardon pour le long silence. Je suis heureux de vous informer qu'au terme de notre sixième semaine d'enseignement tout se passe très bien avec l'aspect académique de mon voyage. Les enfants absorbent peu-à-peu les connaissances que je leur présente et leur jeu de flûte s'améliore de jour en jour. Nous avons un enfant de six ans qui est naturellement doué, il produit un joli son et ne laisse pas ses petites mains et la taille de l'instrument qui le force a étirer ses petits bras à la limite du confort l'arrêter. La grande majorité des élèves jouent bien, certain mieux que d'autre, ce qui est normal, mais tous travaillent de leur mieux et endurent de longues classes sans trop pagailler (comme on dit ici). Les enfants ouest-africains sont adorables, ils sont respectueux et lèvent la main pour participer en classe avec un enthousiasme qui rendrait beaucoup de professeur nord-américains jaloux.

En ce qui a trait à la notation musicale, ils font du progrès. Ils ont bien connecté avec la notation du rythme (noire, blanche, croche, etc.) mais la notation des notes (do, ré, mi…) leur est plus difficile. Mais ça commence à rentrer quand même.

Grâce à mon homme de confiance, assistant et caméraman (et élève de flûte), Rasta Bakou, j'ai eu la chance de dénicher un appartement très bien. Deux grandes chambre carrelées, éclairées, au premier étage d'un immeuble tout neuf avec eau courante (un grand luxe à Conakry), aéré, situé à proximité de la mer devant une grande cour gardée et sécuritaire dans un quartier calme à cinq minutes de mon travail. Il n'est pas meublé donc nous vivons d'une façon plutôt spartiate, dormant chacun sur une natte sur le plancher, ce qui était un peu dur au début mais je m'y suis habitué et je dors maintenant très bien, sauf que je me réveille toujours très tôt, ce qui n'est pas mauvais. Tout le mobilier consiste en une table et trois chaise que Bakou a déniché à bas prix et nous cuisinons et faisons le café sur un feu de charbon de bois.

La seule ombre au tableau est que mon ordinateur a expiré. Après six ans de service fiable, l'imprévisible courant guinéen a tué mon MacBookPro 17". J'ai perdu beaucoup de données et applications. Il semble que la carte mère fut grillée par une surcharge ou par l'électricité statique… ou les deux. En ce moment nous somme en saison de l'Harmattan, un vent sec qui souffle du Sahara donc l'électricité statique est à un maximum. J'ai essayé de le faire réparer mais les pièces manquent et le coût serait de toutes façons exorbitant. Heureusement, un bon ami m'a offert de me prêter sa machine pendant les fins de semaines pour qu'au moins je puisse copier les filière son et vidéo sur les disques durs et me connecter sur l'internet. Mais je ne peux pas éditer les vidéos ou même les regarder sur l'ordinateur car il n'a pas les logiciels requis. Donc à moins que ne je trouve une solution, monter le film va venir gêner mon emploi du temps à mon retour.

Comme on dit: "à la guerre comme à la guerre," on va faire aller. Mais au point de vue de l'objectif principal de ce voyage, tout est tigidou!

Je pense toujours à tous ceux et celles qui m'ont aidé à réaliser mon idée et cela me donne la force de faire face aux moment plus difficile où parfois l'envie de tout lâcher me prend. Je réitère ma profonde gratitude envers vous pour votre générosité et votre support.

D'ici la prochaine fois, bissimila! 
Une bénédiction africaine.

Sylvain

Alhassane, six ans, joue la flûte